D’après une numérologue de mes amis, je serais né sous les chiffres de l’harmonie. Vaste programme : harmonie des sons, harmonie des formes, harmonie des couleurs, harmonie entre les personnes…
C’est pourtant bien avant d’en avoir eu connaissance que j’ai commencé mes études aux Beaux-Arts et parallèlement au conservatoire de musique et de chant. Coïncidence ou chemin de vie ?
Mon professeur de dessin, Monsieur Noble (le bien nommé) par ses cours ou lors de rencontres plus informelles m’a ouvert l’esprit à l’Harmonie Universelle. En étudiant l’art à sa façon, j’ai appris que la plus petite lettre d’un alphabet, une miniature orientale, un minuscule scarabée, un cristal de roche, les cathédrales gothiques, les pyramides et même l’équilibre du cosmos sont régis par les mêmes Lois d’Harmonie; et que ce sont bien ces Lois qui agissent aussi pour l’équilibre entre les êtres autant que dans l’équilibre entre l’esprit et le corps pour chaque être.
En histoire de l’art, j’ai été fasciné par l’art celtique. Cette nouvelle façon d’appréhender les choses m’y a fait découvrir l’harmonie qui peut exister entre l’oeuvre, son créateur, la matière par laquelle il s’exprime, le moment de sa création, l’instant où je la regarde et en quelles dispositions je suis à cet instant.
J’ai ainsi appris à regarder et voir les êtres avec ce même état d’esprit.
En voulant comprendre les sources d’inspirations de ces artistes et artisans celtes, j’ai découvert le druidisme, philosophie dont ils étaient imprégnés en ces temps-là.
D’abord dans les livres, puis dans un livre qui m’a offert l’adresse d’un collège d’études druidiques (coïncidence ou chemin de vie ? ─ certains parlent de synchronicité). Pendant des années j’y ai reçu l’enseignement de Renatos Bod Koad, grand druide. C’est lui qui a vu en moi les capacités à étudier l’arithmancie, qui m’y a incité et initié.
J’ai découvert que cette science divinatoire qui remonte du fond des âges, qui a été reprise et perfectionnée par les druides au cours des siècles, peut apporter les réponses qui, en cas de mal-être, remettent en ligne ce qui s’est déplacé en nous. Elle peut nous aider à nous ré-harmoniser. Encore faut-il le vouloir…
Dans cette harmonie, comme dans n’importe quel orchestre, chacun a sa place…
Et le pouvoir de dire enfin :
« Je suis ce que je suis, je fais ce que je suis. »
Allez, rien n’est meilleur à l’âme que de faire une âme moins triste.
– Paul Verlaine